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S’épivarder avec Michel Garneau : "L’hiver, hier".
Après un automne studieux à lire quasi exclusivement des nouveautés BD et albums jeunesse, j’ai fait un pas de côté en choisissant ce petit livre à la couverture gravée et imprimée par Kiva Stimac qui m’a mené jusqu’à Montréal et bien plus loin que ce que je pensais. "L’hiver, hier" se lit comme un conte vécu : un tout jeune Michel Garneau passe le temps des fêtes dans la famille de son amoureuse lors de l’hiver 1958. L’ambiance qui règne est tout à la fois, comme dans tous les contes, empreinte de mystère, de secret et mêle l’amour et la cruauté. Dans ce petit texte impeccablement édité par l’éditeur Oie de Cravan, j’ai découvert la langue vernaculaire de Michel Garneau, qui nous fait entrer dans un autre territoire et m’a offert le seul voyage possible en ce-moment, mais quel voyage ! Et Michel Garneau dépeint tous ces personnages avec beaucoup de tendresse, les grandes tablées qui se font et se défont dans un nuage de fumée. Ce livre m’a rendu heureuse et la galerie de personnages continue de peupler cet étrange hiver qui vient.